Histoire

Tout commence dans le pays sous gouvernance allemande vers 1900 avec l’introduction par des missionnaires et colons des premiers caféiers dans la région de Mibirizi. En 1930, l’empire colonial belge règne sur les terres du Rwanda anciennement appelées Ruanda-Urundi (1922). La production caféière est alors rendue obligatoire par les autorités belges et ne cessera de croître sur la décennie suivante. Il faut produire coûte que coûte du café pour alimenter la consommation extérieure. En 1962 un vent de liberté souffle sur le pays, l’indépendance est signée. A partir de 1973 le café était considéré comme si précieux qu’il était illégal d'arracher les caféiers du sol.  Aujourd'hui 400 000 petit·es producteur·rices portent l’industrie du café au Rwanda et cultivent souvent des parcelles inférieures au ¼ ha.

Production

Au Rwanda l’ensemble du pays est situé à une altitude élevée, le point le plus bas se situe à 950 mètres de hauteur. Des marécages terreux et des savanes ensoleillées prédominent à l’Est, tandis que le centre est caractérisé par des collines vallonnées. Les volcans fournissent des sols riches et nutritifs, baignant toute la région de pentes verdoyantes. La station de lavage de Gitega Hills a été construite en 2016 dans le district de Nyamagabe, à proximité du parc national de la forêt de Nyungwe au Sud-Ouest du Pays. Elle appartient à Bernard Uwitije, un homme d'affaires qui a grandi dans une plantation de café à Maraba. Sa station, gérée par Alex, est devenue une structure marquante de la région, elle contribue de manière significative à la communauté en offrant des opportunités d'emploi aux travailleur·euses et fermier·ères des contrées voisines. Plusieurs initiatives locales portées financièrement par la station soutiennent les agriculteur·rices tels que : l’assurance-maladie, l’obtention de prêts, des dons d’engrais organiques et de semences pour la culture intercalaire avec des ananas. En subventionnant l’achat de vaches pour les fermier·ères, Gitega Hills encourage, non seulement la production de fumier (engrais organiques), mais permets aussi aux ménages d’avoir un approvisionnement régulier en lait ; le surplus sera vendu pour générer un revenu supplémentaire. Environ 1200 agriculteur·rices des communes environnantes de Gitega, Karama, Nyanzaand, Ngara fournissent des cerises à cette station. Pendant la saison des récoltes, jusqu’à 150 travailleur·euses locaux traitent soigneusement les 700 tonnes des cerises, et il faut de l'espace. Pour faire face au développement et assurer la qualité, 60 nouveaux lits de séchages furent rajoutés portant le total à 180. Une station a besoin d’évoluer et de se moderniser aussi un système d’épuration naturel de l’eau fut mise en place en collaboration avec Technoserve. Le système filtre les résidus acides sans adjonction de chaux ; l’eau rejetée en phase finale est canalisée vers une zone de phyto-épuration (vétiver).  Les piliers anciens des lits de séchage en bois devenu vétuste, remplacés par des colonnes de ciment plus durables. Cela permet aussi de limiter l’usage du bois, devenu une matière première précieuse pour l’environnement.

Caféiculture

Au Rwanda la variété ancestrale Bourbon et ses cultivars représentent 95% des caféiers. La naissance de la variété Bourbon débute sous l’impulsion de Louis XIV en 1708 avec une première tentative d’introduction de ce caféier sur l’île de la Réunion (anciennement nommée Bourbon). Ce fût un échec et les arbres périrent. Il faudra attendre 1715 pour voir Dufresne D’Arsel, commandant de vaisseaux en provenance du Yémen, déposer sur l’île les plants rescapés de la traversée ; le bourbon était né. En 1719, les premières semences furent distribuées aux colons.