Tout commence en Indonésie sous gouvernance Hollandaise. Le maire d’Amsterdam, Nicolaes Witzen, encourage la première tentative d’introduction de caféiers en 1696. Il charge Adrian Van Ommen, commandant néerlandais, d’expédier quelques plants de la côte du Malabar en Inde au gouverneur de Batavia (Jakarta). Les graines furent semées sur le domaine Kedawoeng, appartenant au Gouverneur Général de Java, Willem van Outhoorn. Mais cette tentative embryonnaire avorte car les inondations de Batavia emportent et détruisent la plantation. En 1699, Henricus Zwaardecroon, commissaire sur le littoral de l’Inde, importa des boutures de caféiers de Malabar à Java. Cette fois les essais furent concluants ; la caféiculture démarre. En 1706, le jardin botanique d’Amsterdam reçut un caféier et des semences de sa colonie Indonésienne.
Une majorité des fermes de Sumatra sont de faibles surfaces ; les étendues cultivées représentent en moyenne entre 0,5 et 2,5ha. Le café est généralement la principale source de revenu des agriculteur·rices, les plus modestes travaillent aussi en tant que salarié·es dans les plantations de thé voisines. En complément, beaucoup pratiquent la culture intercalaire avec des fruits et des légumes comme : les pommes de terre, les carottes, les choux... Ces produits constitueront une rente supplémentaire et une part substantielle de l’alimentation familiale. La coopérative Koerintji Barokah Bersama, fondée en 2017, se situe sur un plateau situé au pied du Mont Kerinci, l'un des nombreux volcans de la ceinture de feu du Pacifique. Les éruptions historiques ont assuré au sol volcanique une fertilité pérenne propice à la culture du café. Les membres de la coopérative appartiennent aux trois sous-districts de Kerinci, ils se sont engagés à adopter des pratiques de caféiculture durable et responsable. Le café produit par les fermier·ères de Koerintji Barokah dans la partie périphérique du parc national de Kerinci Seblat, permet non seulement aux agriculteur·rices d’augmenter leurs revenus, mais joue également un rôle important dans la protection de l'écosystème forestier. Le café de Koerintji Barokah participe au programme ou labels PES (Paiement pour Services rendus à l’Ecosystème). Le but est d’inciter les institutions du secteur privé/gouvernemental à offrir des soutiens financiers ou de l’aide matériel aux agriculteur·rices qui participent à la restauration de l'écosystème forestier. En 2019 la coopérative a obtenu sa licence d’exportation qui lui permet de vendre en direct aux acheteurs étrangers (importateurs, marchands, torréfacteurs…) et renforce les revenus de producteur·rices.
Le Cultivar Andung Sari, également connu sous le nom d’Andungsari et Andong Sari, est largement cultivé à Kayo Aro, dans la province de Jambi à Sumatra. Développé par l’Institut Indonésien de Recherche sur le café et le cacao, il s'agit d’une variété cultivée (Catimor) issue d’un croisement entre Caturra et une forme d’hybride de Timor, le HdT1343. Pour rappel, l’hybride de Timor est né de la fusion naturelle entre le C. arabica et le C. canephora (robusta), apparu spontanément sur l’île de Timor en 1920. La souche robusta de cet hybride, beaucoup utilisée dans le développement d’autres cultivars, lui permet de résister à la rouille. Cette maladie qui affecte la production caféière mondiale fut observée pour la première fois en 1861 sur des plants de caféiers sauvages d'Afrique de l'Est.
Indonésie
À Sumatra, la plupart des fermes de café sont de petites surfaces (0,5 à 2,5 ha), souvent complétées par des cultures de fruits et légumes. La coopérative Koerintji Barokah Bersama, fondée en 2017 au pied du Mont Kerinci, engage ses membres dans une caféiculture durable et participe à la protection de l'écosystème forestier, soutenue par des programmes financiers et une licence d'exportation directe pour améliorer les revenus des agriculteur·rices.