Histoire

 La caféiculture va débuter au Guatemala, sous conquête espagnole, au milieu du 18^ème siècle. Les premiers plants furent mis en terre par des jésuites de la Société de Jésus, dans les jardins de leur couvent, dans la ville que nous connaissons maintenant sous le nom d’Antigua. Le caféier sera considéré pendant longtemps comme un arbuste d’ornement sans intérêt mais au début du 19^ème siècle le changement s’opère et la caféiculture démarre. En 1835, le gouvernement encourage la filière à l’aide de subventions massives avec pour conséquence une envolée de la production. Le Guatemala se recentre sur sa production caféière en 1850 suite à l’effondrement des exportations d’indigo ; les exportations caféières démarrent et, vers 1859, pas moins de 383 sacs de 60kg furent exportés.

La production

Découvrons, dans la partie ouest du Guatemala, la Finca Huixoc, proche de la municipalité « La démocracia », à quelques encablures de la frontière du Mexique. Cette ferme, fondée en 1947 par José Olivia Chávez, fut la première caféière de « Huehuetenango ». La construction de celle-ci releva du défi : il fallut transporter tous les matériaux à l’aide de mules pour parcourir les 7 km entre la plantation et la route. José finira par créer une voie vers la ferme depuis la route avec de la dynamite de contrebande en provenance du Mexique. La finca Huixoc appartient maintenant à la famille depuis 3 générations avec, à sa tête depuis 15 ans, Alejandro Solis. Le domaine évoluera avec un travail de restauration et de transformation colossal.  A partir de 2012 un changement de trajectoire s’opère. Sur une période de 5 années, pas moins d’un million de plants de caféiers furent introduits, la terrasse de séchage complétement rénovée ainsi que son moulin. La station de lavage de Huixco remonte à 1947, avec comme seule évolution, l’apparition de la motorisation électrique au détriment de l’hydraulique. Le nom Huixoc vient du dialecte maya local « Mam » qui signifie : source d'eau. Comme vous le comprenez les sources présentes sur les 105 ha du domaine apportent les éléments nutritifs aux caféiers, conservent les sols humides et limitent donc les stress hydriques des arbustes pendant les faibles précipitations ; La démarche de Alejandro porte la caféiculture vers un engagement durable et environnemental avec la préservation de la faune et la flore locale. Sa caféière participe activement au développement économique et social de la communauté : la structure emploie entre 15 et 20 employé·es à l’année, puis en période de récolte, les saisonnier·ères portent l’effectif à 100 personnes.

Caféiculture

Nous trouvons les origines de la fascinante variété Gesha dans les notes d’un botaniste Anglais basé au Kenya, Mr Blore, et apprenons ainsi que des graines prélevées à l’Ouest de l’Ethiopie en 1931, dans les montagnes boisées de la province de Maji, furent plantées au Kenya à Kitale (colonie anglaise). Puis, en 1936, les centres de recherches agricoles de Kawanda en Uganda et Lyamungu en Tanzanie, reçurent les fèves issues des premières récoltes kenyanes. Il a fallu attendre 1953 pour que la variété Gesha de Tanzanie arrive au Centre Agronomique Tropical de Recherche et d'Enseignement (Catie) au Costa Rica. A l’époque, cette variété intrigue par ses origines mais aussi par la résistance qu’elle oppose à la rouille. L’introduction du Gesha (Geisha) dans le reste de l’Amérique centrale suivra à partir des années 1963. La Panama accueillera les premiers caféiers grâce à un érudit d’agronomie, Francisco Antonio Serracín et sa ferme de la région de Boquete.