Le Brésil, premier producteur de café au monde, doit l’introduction du caféier sur son sol dans la région du Para grâce au sergent-major Francisco de Melo Palheta. L’histoire débute en 1727 lorsqu’il fait passer en contrebande des semences et des plants de caféiers de la Guyane Française au Brésil. Ce soldat en mission les obtint en courtisant Madame d'Orvilliers, femme du gouverneur de Cayenne. Il se dit que cette dame tombée sous son charme lui aurait offert lors de son départ des graines et des plants de caféiers dont les échanges demeuraient strictement interdits. Le café, alors considéré comme de l’or vert, était chasse gardée ; chaque pays le convoitait pour le cultiver et s’enrichir.
Le café que nous vous présentons provient d’une plantation majeure du Brésil, la ferme Daterra ; cela signifie « De la terre ». Au départ (1902) l’histoire s’écrit grâce à des immigrés italiens de la famille de Louis dans la ville de Campinas. Les générations vont se suivre avec des expériences dans la caféiculture, la torréfaction, le commerce et la gestion d’une station service ; ils vont alors s’éloigner de la culture du café. Il faudra attendre 1976 pour qu’une première caféière, La Franca, voit le jour dans la zone de Mogiana sous l’impulsion Luis Pascoal ; un de leur descendant. Quelques années plus tard, celui-ci fera la rencontre du Dr Ernesto Illy qui l’incitera à partir vers des terres plus riches. En 1980 la Daterra était née. Un monument composé maintenant de 216 petites fermes de 5 à 15ha dans le Minas Gerais, dont les terres s’étendent à l’Ouest dans la région du Cerrado Mineiro. Cette caféière trône sur des terres exceptionnelles dont 60% sont des réserves naturelles et des forêts tropicales (3200ha). Mais pourquoi ne pas aller plus loin ? vision responsable et durable de l’environnement. Les caféiculteurs ont donc planté 150000 arbres indigènes et enrichi les terres de 14000 T de compost organique. Cette plantation aux lots multiples a su dépasser les contradictions par un travail scrupuleux ou les hectares rimes avec qualité et souci du détail. Un agronome gère chaque lot de la Daterra en fonction de la variété, du terroir et de la qualité recherchée ; plus de 100 variétés ou cultivars existent sur ses terres. Leurs lots, comme les « Masterpieces » furent de nombreuses fois primés lors de compétitions internationales.
Le cultivar Paraíso est issu d'un croisement controlé, réalisé en 1980 par les équipes des sélectionneurs de Université fédérale de Viçosa (UFV/ EPAMIG), entre la variété Catuaí jaune et une sélection d’Hybrid Timor. Son expérimentation fut menée dans une ferme située à San Sebastián del Paraíso, une municipalité brésilienne du sud de Minas Gerais. Pour rappel : l’hybride de Timor est né de l’union naturelle entre le C. arabica et le C. canephora (robusta) ; cette variété est apparue spontanément sur l’île de Timor en 1920. La souche robusta de cet hybride, abondamment utilisée dans le développement d’autres cultivars, lui permet de résister à la rouille. Cette maladie fut observée pour la première fois en 1861 sur des plants de caféiers d'Afrique de l'Est.
Brésil
Le cultivar Paraíso est né en 1980 d'un croisement contrôlé entre le Catuaí jaune et une sélection d'Hybrid Timor, réalisé par l'Université fédérale de Viçosa (UFV/ EPAMIG). L'Hybrid Timor, issu d'un croisement naturel entre C. arabica et C. canephora (robusta), offre une résistance à la rouille, une maladie apparue pour la première fois en 1861 en Afrique de l'Est.